mercredi 28 mars 2007

Une campagne qui déçoit

Décevante. Et, pourtant tout avait bien commencé, on évoquait le péril écologique, les lacunes de notre système éducatif, mieux, l'immensité de notre dette publique n'était plus un tabou.
Hélas, cela n'a pas duré, la campagne présidentielle ne pose pas les problèmes de fonds.
Ainsi, l'un des favoris nous propose un slogan marketing pour baptiser sa nouvelle création: un ministère de l'immigration et de l'identité nationale, quand son adversaire principale incite tous les Français à faire de chaque 14 juillet ,ce qu'ils ont réalisé il y a quelques années un certain 12 juillet.
Dès lors, il est frappant de constater la fin du présidentialisme d'antan, celui où les électeurs choisissaient un "Personnage", un "Visionnaire", un "Homme Providentiel".
Ce faisant, je crains que le prochain président ne soit qu'un simple gestionnaire, ou pire un partisan de ce que j'appellerais "la petite politique".
Celle ci privilégie les traitements par mini-correctifs avec son lot d'effets négatifs, par exemple, augmenter le Smic en espérant que cela améliorera le sort des salariés ;croire que ces derniers sont à même de choisir de faire des heures supplémentaires afin de "travailler plus" sans tenir compte de la production et des souhaits du patron; ou encore gruger la jeunesse en lui promettant un droit au premier emploi.
Par incompétence, peut être, par hypocrisie, sûrement les postulants à l'Elysée semblent ignorer que l'économie recèle de contre-intuitions.